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La princesse de l’opéra chante à nouveau

 

TÉMOIGNAGE

« Notre mère a toujours été extravagante. Chanteuse d’opéra et princesse dans l’âme, elle a mené une vie qui ne suivait pas toujours les normes. Cependant la maladie d’Alzheimer est venue lui imposer les normes des maladies de type démence.

Tout doucement au début, notre chère Lili «a oublié» les choses anodines pour enfin «oublier» comment prendre soin d’elle. Comme elle demeurait à côté de moi et d’un de mes frères, nous avons pu pallier et la garder dans sa maison pour plusieurs années à travers nos vies bien remplies.

Cependant en mars 2016, nous devons affronter la très difficile réalité que nous sommes à bout de nos ressources personnelles. Comme une princesse, Lili a quelques royautés et peut s’offrir un petit logement en hébergement privé avec tous les services requis dans sa situation, mais la facture est affolante et les services corrects, mais sans plus. Après trois mois et quelques allers-retours entre la résidence et l’hôpital, comme il arrive souvent, une chute occasionne une fracture de la hanche. Impossible de retourner à la résidence princière! 

Alors commence l’angoisse, si connue des familles qui vivent comme nous, le même conte d’horreur et non un conte de fée. Trois mois à l’hôpital de l’Enfant-Jésus en orthopédie et non en gériatrie nous font heureusement découvrir un personnel généreux, compréhensif et bienveillant. (Coup de chapeau et merci à toutes ces personnes.) Trois mois à attendre le nom du futur CHSLD où résidera notre chère maman qui demande de plus en plus de «soins». 

Dynamisme et chaleur 

Tout ce qu’on lit dans les journaux et les médias et qu’on écoute par la télévision et les amis nourrit notre anxiété et notre malaise face à l’hébergement. Nous semblons plus proches de la recherche d’un donjon que d’un château… Mais voilà. Une bonne fée? La chance? Le bon timing? Lili obtient une chambre au CHSLD La Vigie de Saint-Augustin-de-Desmaures. La travailleuse sociale nous avertit que la résidence est loin d’être un château… Mais que l’équipe est dynamique et chaleureuse. En plus de revenir près de chez nous et de son fleuve tant aimé, Lili pourra terminer sa vie dans un endroit paisible entouré d’arbres. 

Mais ce qui est le plus extraordinaire à cette belle histoire qui se poursuit, c’est la découverte, dans notre système public, d’un centre professionnel, mais aussi tellement dédié. Chaque membre du personnel ajoute du bonheur dans la vie de notre princesse, qui peut s’avérer être parfois une reine exigeante! Nous prenons conscience que le château n’est pas important, mais que le personnel fait toute la différence. Nous sommes infiniment reconnaissants envers toutes les personnes de ce milieu de vie qui tous les jours prennent le temps, eh oui, le temps de sourire, de faire un câlin, de dire un mot gentil, de s’informer sur notre adaptation, et ce, en plus du travail énorme qu’ils et elles doivent accomplir. Mais comment savoir que notre chère Lili va bien? Elle a recommencé à chanter, tous les jours. Elle a retrouvé «son» public qui la complimente et la fait sourire.

Donc, ce n’est peut-être pas un conte de fées, car cette maladie et les conséquences qui en découlent n’ont rien de princier. Cependant, par ce déroulement positif, j’espère que notre histoire mettra un peu d’espoir dans la vie des familles qui vivent la même chose et qu’en ce temps des Fêtes, d’autres belles princesses comme notre mère pourront vivre un conte d’amour. »

Lucie Guérard, Québec

Source: Le Soleil

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